Récits de Vie : « Comment ma belle-mère a revitalisé ses cheveux avec ma crème »
Travailler dans l’industrie de la beauté présente ses avantages, surtout lorsqu’il s’agit de ramener à la maison les derniers produits. Je m’appelle Noémie, et je suis responsable marketing dans une entreprise cosmétique renommée depuis plus de cinq ans. Notre bureau est toujours animé par de nouvelles formules et innovations, et dans le cadre de notre travail, nous avons l’opportunité de les essayer. Souvent, nos distributeurs régionaux nous offrent des échantillons des nouveaux produits, ce qui est un bonus délicieux en plus de mon salaire.
L’un de ces produits était une crème revitalisante haut de gamme conçue pour redonner vie aux cheveux ternes et abîmés. Infusée d’huiles exotiques et de protéines, après seulement quelques utilisations, j’ai remarqué une amélioration significative de la texture et de la brillance de mes cheveux. Enthousiasmée par ma découverte, j’ai fait l’erreur d’en parler avec enthousiasme lors d’un dîner en famille.
Ma belle-mère, Élisabeth, a toujours été un peu compétitive, surtout en matière d’apparence. À 58 ans, elle se vantait de maintenir une apparence jeune, plongeant souvent dans diverses crèmes et concoctions pour préserver sa beauté. Lorsqu’elle a entendu parler de ma crème miraculeuse pour les cheveux, son intérêt a été piqué.
Quelques jours plus tard, Élisabeth est venue chez nous. Elle a mentionné que ses cheveux se sentaient particulièrement sans vie et s’est demandée à haute voix si elle pouvait essayer la crème dont j’avais tant parlé. Voulant être une bonne belle-fille et voyant une opportunité de créer des liens, j’ai volontiers accepté et lui ai montré le produit.
Le lendemain matin, Élisabeth m’a appelée, la panique dans la voix. Elle a expliqué qu’après avoir utilisé la crème, ses cheveux avaient commencé à tomber par poignées. Horrifiée, je me suis précipitée chez elle. Effectivement, des mèches de ses cheveux autrefois luxuriants étaient éparpillées sur le sol de sa salle de bain.
Nous avons immédiatement pris rendez-vous avec un dermatologue, qui nous a informés qu’Élisabeth avait une allergie rare à l’un des ingrédients de la crème. La réaction avait causé des dommages sévères à son cuir chevelu, qui pourraient prendre des mois à guérir, et il y avait une possibilité que certaines pertes de cheveux soient permanentes.
La culpabilité était accablante. Élisabeth était bouleversée, et la tension entre nous s’est intensifiée. Elle ne pouvait pas me regarder sans un mélange de colère et de tristesse dans les yeux. Mon tentative de partager quelque chose que j’aimais avait spectaculairement échoué, endommageant non seulement les cheveux d’Élisabeth mais aussi notre relation.
Dans les semaines suivantes, j’ai essayé de me racheter en l’aidant à trouver des traitements et des perruques, mais le mal était fait. Élisabeth devenait plus renfermée, et les réunions de famille devenaient tendues et inconfortables. Mon mari, Bruno, a essayé de faire la médiation, mais la tension était palpable.
L’incident m’a servi de rappel sévère des responsabilités qui accompagnent mon travail et les produits que j’introduis dans notre foyer. Cela m’a également enseigné une leçon douloureuse sur les limites et l’imprévisibilité des produits de soin personnel, peu importe leur haut de gamme ou leurs bonnes critiques.
Quant à Élisabeth, elle a commencé à se remettre lentement, tant physiquement qu’émotionnellement, mais notre relation n’a jamais vraiment guéri. L’incident a laissé une cicatrice, un rappel constant du jour où l’avantage de mon travail s’est transformé en un désastre personnel.