« Quand Nous Avons Construit une Piscine dans Notre Jardin, Cela a Déclenché une Querelle avec Nos Voisins »

Jean et moi avions toujours rêvé d’avoir une piscine dans notre jardin. Nos enfants, Aaliyah et Georges, prenaient des cours de natation depuis qu’ils étaient tout petits. Chaque été, nous faisions nos valises et partions pour une semaine de vacances à la plage. Les enfants adoraient l’eau, et nous pensions qu’avoir une piscine à la maison serait un excellent moyen de les garder actifs et heureux.

Après des années d’économies et de planification, nous avons enfin décidé de sauter le pas et d’installer une piscine. Nous avons engagé un entrepreneur réputé, et en quelques semaines, notre jardin s’est transformé en une mini oasis. Les enfants étaient ravis, et nous avions hâte d’organiser des fêtes autour de la piscine et de profiter des après-midis d’été paresseux au bord de l’eau.

Cependant, notre excitation fut de courte durée. Presque immédiatement, nous avons commencé à avoir des problèmes avec nos voisins. La première plainte est venue de Jacques, qui vivait juste derrière nous. Il a frappé à notre porte un soir, visiblement contrarié.

« Vous vous rendez compte du bruit que fait cette construction ? » a-t-il demandé. « Je travaille à domicile, et je ne peux pas me concentrer avec tout ce vacarme. »

Je me suis excusée et j’ai expliqué que la construction serait bientôt terminée, mais Jacques n’était pas apaisé. Il est parti en bougonnant.

Ensuite, ce fut au tour d’Anne, qui habitait deux maisons plus loin. Elle m’a abordée alors que je jardinais dans le jardin de devant.

« Cette piscine est une horreur, » a-t-elle dit sans détour. « Elle gâche l’esthétique du quartier. »

J’étais stupéfaite. Nous avions choisi un design que nous pensions être de bon goût et en harmonie avec le style de notre maison. J’ai essayé d’expliquer cela à Anne, mais elle n’en voulait rien savoir.

« Ce n’est pas seulement une question d’apparence, » a-t-elle continué. « Les piscines attirent toutes sortes de nuisibles. Je ne veux pas de moustiques qui se reproduisent dans mon jardin à cause de vous. »

Je l’ai assurée que nous prendrions toutes les précautions nécessaires pour garder la piscine propre et sans nuisibles, mais elle est partie, clairement insatisfaite.

Le coup de grâce est venu de Lise, qui vivait de l’autre côté de la rue, et qui a appelé la police. C’était un samedi après-midi, et nous avions invité quelques amis pour une fête autour de la piscine. Les enfants s’amusaient dans l’eau, et nous profitions de la musique et du barbecue. Soudain, deux policiers se sont présentés à notre porte.

« Nous avons reçu une plainte pour bruit, » a dit l’un d’eux. « Vous devez baisser le volume. »

J’étais mortifiée. Nous avions pris soin de maintenir le volume à un niveau raisonnable, mais apparemment, ce n’était pas suffisant pour Lise. Elle se tenait sur son porche, les bras croisés, nous lançant des regards noirs.

À partir de ce moment-là, les choses n’ont fait qu’empirer. Jacques a commencé à garer sa voiture devant notre maison, bloquant notre allée. Anne a commencé à répandre des rumeurs sur nous auprès des autres voisins, et Lise nous lançait des regards méprisants chaque fois que nous sortions.

La tension dans le quartier était palpable. Notre communauté autrefois amicale était devenue hostile, et nous nous sentions comme des parias dans notre propre maison. Les enfants ont ressenti le changement aussi. Aaliyah a cessé d’inviter ses amis, et Georges est devenu renfermé.

Jean et moi avons essayé de faire amende honorable. Nous avons invité les voisins à un barbecue, espérant apaiser les tensions, mais seules quelques personnes sont venues, et l’atmosphère était gênante et tendue.

En fin de compte, nous avons réalisé que notre rêve d’une piscine dans le jardin avait un coût élevé. La joie et l’excitation que nous avions ressenties étaient éclipsées par la tension et les conflits constants. Nous avions espéré créer un havre de paix pour notre famille, mais à la place, nous avions déclenché une querelle qui ne montrait aucun signe de fin.

À mesure que l’été touchait à sa fin, nous passions de moins en moins de temps près de la piscine et de plus en plus de temps à l’intérieur, évitant nos voisins. La piscine, autrefois symbole de plaisir et de détente, était devenue une source de stress et de regret.