« Mon Voisin M’apporte des Fleurs et des Chocolats, Pendant que Mon Mari Devient Furieux : Faut-il Avoir des Arrières-Pensées pour Offrir un Simple Chocolat à une Femme ? »
Un voisin merveilleux a emménagé dans notre immeuble il y a quelques mois. Il s’appelle Eugène, et c’est le genre de personne qui illumine une pièce par sa simple présence. Il sourit toujours, est toujours prêt à donner un coup de main, et il a cette charmante habitude d’apporter de petits cadeaux à ses voisins. Au début, ce n’était qu’un geste amical : un bouquet de fleurs pour Mme Dupont au troisième étage, une boîte de chocolats pour les enfants de l’appartement 2B. Mais ensuite, il a commencé à m’apporter des fleurs et des chocolats aussi.
Je pourrais commencer mon histoire de cette façon, mais la vérité est que je suis déjà mal à l’aise avec l’attention qu’Eugène me porte. Ce n’est pas que je n’apprécie pas les gestes ; c’est juste qu’ils ont commencé à causer des problèmes à la maison. Mon mari, Jean, n’est pas content. En fait, il est furieux.
Jean et moi avons tous les deux 47 ans. Nous sommes mariés depuis 25 ans, et nous avons traversé beaucoup de choses ensemble. Nous avons élevé deux merveilleux enfants, Camille et Benjamin, qui sont maintenant à l’université. Nous avons fait face à des difficultés financières, des problèmes de santé, et aux défis quotidiens d’une relation à long terme. Mais dernièrement, les choses ont changé. Il y a une tension entre nous qui n’existait pas auparavant, et les cadeaux d’Eugène n’ont fait qu’empirer les choses.
Tout a commencé innocemment. Un jour, Eugène a frappé à notre porte avec un bouquet de roses. « Je me suis dit que cela pourrait vous plaire, » a-t-il dit avec un sourire chaleureux. J’étais surprise mais je l’ai remercié poliment. Jean était dans le salon et a vu toute la scène. Il n’a rien dit sur le moment, mais je pouvais voir qu’il était contrarié.
La semaine suivante, Eugène a apporté une boîte de chocolats. « Pour vous et Jean, » a-t-il dit, mais Jean a refusé d’y toucher. « Je n’ai pas besoin qu’un autre homme offre des cadeaux à ma femme, » a-t-il murmuré entre ses dents. J’ai essayé de le rassurer en lui disant que ce n’était qu’un geste amical, mais il n’était pas convaincu.
Au fil des semaines, les cadeaux d’Eugène sont devenus plus fréquents. Parfois, c’était des fleurs, parfois des chocolats, et parfois de petits bibelots qu’il pensait que je pourrais aimer. À chaque fois, la colère de Jean grandissait. Nous avons commencé à nous disputer à ce sujet presque tous les soirs. « Pourquoi continue-t-il à te donner des choses ? » demandait Jean. « Que veut-il de toi ? »
Je n’avais pas de réponse. Je ne savais pas pourquoi Eugène était si généreux, et je ne savais pas comment faire comprendre à Jean que je ne l’encourageais pas. J’ai commencé à redouter les visites d’Eugène, sachant qu’elles ne feraient qu’entraîner plus de disputes avec Jean.
Un soir, après une autre dispute, Jean a quitté l’appartement en furie. Il n’est pas revenu pendant des heures. Quand il est finalement rentré, il était ivre. « Je l’ai vu, » a-t-il balbutié. « J’ai vu Eugène. Il était avec une autre femme. Tant pour ses cadeaux innocents. »
Je ne savais pas quoi dire. J’ai ressenti un mélange de soulagement et de tristesse. Soulagement que peut-être Jean verrait enfin que les cadeaux d’Eugène ne signifiaient rien, et tristesse que notre mariage en soit arrivé là.
Le lendemain, j’ai décidé de parler à Eugène. Je l’ai remercié pour sa gentillesse mais lui ai demandé d’arrêter de m’apporter des cadeaux. Il avait l’air surpris mais a accepté. « Je ne voulais pas causer de problèmes, » a-t-il dit. « Je voulais juste être un bon voisin. »
Jean et moi avons encore des difficultés. Les disputes n’ont pas cessé, et la tension est toujours là. Je ne sais pas si nous retrouverons un jour notre relation d’avant. Parfois, je me demande si les cadeaux d’Eugène n’étaient qu’un catalyseur pour des problèmes qui existaient déjà, des problèmes que nous n’avions pas affrontés.
En fin de compte, je ne pense pas qu’il faille avoir des arrières-pensées pour offrir un simple chocolat à une femme. Mais parfois, même les gestes les plus simples peuvent avoir des conséquences compliquées.