« Le Mari de Ma Sœur a Soudainement Voulu Me Rencontrer : Je Me Demandais Ce Que Ce Businessman Me Voulait »

Je m’appelle Guillaume, et je me suis toujours considéré chanceux d’être en vie. À 29 ans, je fête mon anniversaire deux fois par an. La première fois est à ma date de naissance, et la seconde est l’anniversaire du jour où ma grande sœur, Évelyne, m’a sauvé d’un incendie. J’étais juste un enfant, et elle était à peine adolescente, mais elle a réussi à me sortir de notre maison en flammes quelques minutes avant l’arrivée des pompiers. Ils n’auraient jamais pu arriver à temps.

Évelyne et moi avons toujours été proches, et je lui dois la vie. Elle est mariée à Bruno, un homme d’affaires prospère qui a toujours été un peu mystérieux pour moi. Bruno est le genre de gars toujours occupé, toujours en mouvement, et toujours avec une grosse affaire en cours. Nous n’avons jamais été particulièrement proches, mais nous avons toujours été cordiaux.

Alors, quand Bruno m’a appelé à l’improviste pour me demander de le rencontrer, j’ai été plus qu’un peu surpris. Je me demandais ce qu’il pouvait bien vouloir de moi. Je ne suis pas dans le monde des affaires ; je travaille comme graphiste, et nos chemins ne se croisent pas vraiment professionnellement. Mais j’ai accepté de le rencontrer, curieux de savoir ce qu’il avait à dire.

Nous nous sommes rencontrés dans un petit café du centre-ville. Bruno était déjà là quand je suis arrivé, aussi élégant et soigné que d’habitude. Il m’a salué avec une poignée de main ferme et un sourire qui n’atteignait pas vraiment ses yeux. Nous avons discuté de tout et de rien pendant quelques minutes, mais je pouvais dire qu’il était impatient d’en venir au fait.

« Guillaume, j’ai besoin de ton aide », a-t-il finalement dit en se penchant vers moi. « C’est à propos d’Évelyne. »

Mon cœur a raté un battement. « Est-ce qu’elle va bien ? » ai-je demandé, mon esprit s’emballant avec toutes sortes de terribles possibilités.

« Elle va bien, physiquement », a dit Bruno, son expression s’assombrissant. « Mais elle agit de manière étrange ces derniers temps. Détachée. Je pense qu’elle me cache quelque chose. »

Je fronçai les sourcils, essayant de comprendre ce qu’il disait. Évelyne et moi parlions régulièrement, et elle n’avait rien mentionné d’inhabituel. « Que veux-tu dire ? » ai-je demandé.

Bruno soupira et passa une main dans ses cheveux. « Je ne sais pas exactement. Elle est secrète, passe beaucoup de temps hors de la maison. J’ai essayé de lui parler, mais elle me repousse. J’espérais que tu pourrais lui parler. »

Je hochai lentement la tête, sentant un nœud d’inquiétude se former dans mon estomac. « Je lui parlerai », promis-je. « Mais je suis sûr que ce n’est rien de grave. Évelyne a toujours été un peu une âme libre. »

Bruno n’avait pas l’air convaincu, mais il me remercia et nous nous séparâmes. J’appelai Évelyne ce soir-là et lui demandai si nous pouvions nous voir. Elle semblait joyeuse et accepta de me rencontrer le lendemain.

Nous nous sommes retrouvés dans un parc près de chez elle. Évelyne avait l’air comme d’habitude, mais il y avait une tension dans ses yeux que je n’avais pas remarquée auparavant. Nous avons discuté un moment, et j’ai finalement abordé le sujet des préoccupations de Bruno.

Le sourire d’Évelyne s’estompa, et elle détourna le regard. « Je ne voulais pas t’inquiéter », dit-elle doucement. « Mais les choses ne vont pas bien entre Bruno et moi. Il est tellement concentré sur son travail, et j’ai l’impression de le perdre. »

Je lui pris la main. « Pourquoi ne m’as-tu rien dit ? » demandai-je doucement.

Elle haussa les épaules, les larmes aux yeux. « Je ne voulais pas te charger de mes soucis. Tu as toujours été là pour moi, et je ne voulais pas ajouter à tes inquiétudes. »

Je la serrai fort dans mes bras, sentant une vague de protection. « Tu n’es jamais un fardeau, Évelyne. Nous allons régler ça ensemble. »

Au cours des semaines suivantes, j’ai essayé d’être là pour Évelyne autant que possible. Mais les choses ne se sont pas améliorées. Bruno est devenu plus distant, et Évelyne s’est renfermée. Un soir, j’ai reçu un appel paniqué de Bruno. Évelyne avait laissé une note et avait disparu.

Nous avons cherché partout, mais il n’y avait aucune trace d’elle. Les jours se sont transformés en semaines, et l’espoir de la retrouver vivante a commencé à s’estomper. Bruno était un naufrage, et je ressentais une culpabilité écrasante de ne pas avoir pu l’aider.

Des mois plus tard, le corps d’Évelyne a été retrouvé dans une zone reculée. La cause de la mort a été déclarée comme un suicide. La nouvelle m’a anéanti. J’avais perdu ma sœur, la personne qui m’avait sauvé la vie toutes ces années auparavant. Et je n’avais pas pu la sauver en retour.