« Le Voisin N’arrêtait Pas de Demander de l’Argent et des Courses »: Mais Finalement, Jacques en a Eu Assez

Jacques avait toujours été connu comme le gars sympa du quartier. C’était lui qui vous aidait à porter vos courses, vous prêtait un outil ou même gardait votre chien pendant votre absence. La plupart des gens appréciaient sa gentillesse, mais il y en avait toujours quelques-uns qui en profitaient.

Il y a quelques mois, Jacques est rentré du travail, fatigué et prêt à se détendre. En montant les escaliers jusqu’à son appartement, il a vu Élise, sa voisine d’à deux portes, debout sur le palier. Elle avait l’air désespérée, les yeux rouges de pleurs.

« Jacques, je peux te parler une minute ? » demanda Élise, la voix tremblante.

Jacques soupira intérieurement mais hocha la tête. « Bien sûr, Élise. Qu’est-ce qui se passe ? »

Élise expliqua qu’elle était dans une situation difficile. Elle avait perdu son emploi il y a quelques mois et avait du mal à joindre les deux bouts. Elle demanda si elle pouvait emprunter de l’argent pour acheter des courses pour ses enfants.

Jacques ressentit une pointe de sympathie. Il savait ce que c’était que de lutter et il ne voulait pas voir quelqu’un avoir faim, surtout pas des enfants. Il sortit son portefeuille et lui tendit quelques billets de vingt euros.

« Merci beaucoup, Jacques. Je te promets que je te rembourserai dès que je pourrai, » dit Élise, les yeux remplis de larmes de gratitude.

Jacques sourit et lui dit de ne pas s’inquiéter. Il entra dans son appartement, se sentant bien d’avoir aidé quelqu’un dans le besoin.

Mais ce n’était pas la fin de l’histoire. Au cours des semaines suivantes, Élise revenait sans cesse. Parfois, elle avait besoin d’argent pour les courses ; d’autres fois, c’était pour le loyer ou les factures de services publics. Jacques commençait à avoir l’impression qu’on profitait de lui, mais il ne savait pas comment dire non.

Un soir, Jacques rentra chez lui pour trouver Élise qui l’attendait encore une fois. Cette fois-ci, elle avait l’air encore plus désespérée qu’avant.

« Jacques, je déteste te demander encore une fois, mais je suis vraiment dans une impasse. Peux-tu m’aider une dernière fois ? » supplia Élise.

Jacques sentait sa patience s’épuiser. Il avait ses propres factures à payer et ne pouvait pas continuer à lui donner de l’argent indéfiniment.

« Élise, je comprends que tu traverses une période difficile, mais je ne peux pas continuer comme ça. J’ai mes propres responsabilités, » dit fermement Jacques.

Le visage d’Élise se décomposa et elle semblait sur le point de pleurer. « Je comprends, Jacques. Je suis désolée de t’avoir dérangé. »

Jacques ressentit une pointe de culpabilité mais savait qu’il devait tenir bon. Il entra dans son appartement et ferma la porte, espérant que ce serait la fin de l’histoire.

Mais ce ne fut pas le cas. Élise commença à l’éviter dans le couloir et cessa de croiser son regard lorsqu’ils se croisaient. Jacques ressentit un certain soulagement mais aussi un peu de tristesse. Il ne voulait pas perdre une connexion de voisinage, mais il ne pouvait pas continuer à la soutenir financièrement.

Quelques semaines plus tard, Jacques apprit par le bouche-à-oreille qu’Élise avait été expulsée de son appartement. Elle était trop en retard sur le loyer et ne pouvait pas rattraper son retard. Jacques ressentit une pointe de culpabilité mais se rappela qu’il ne pouvait pas sauver tout le monde.

La vie continua dans l’immeuble, mais les choses ne furent plus jamais tout à fait les mêmes. Jacques continuait d’aider ses voisins quand il le pouvait, mais il était désormais plus prudent. Il avait appris une dure leçon sur les limites et l’importance de prendre soin de soi en premier.

En fin de compte, Jacques réalisa que parfois la gentillesse a ses limites et que toutes les histoires n’ont pas une fin heureuse.