« Pourquoi Devrait-il Être Là en Fauteuil Roulant ? »: Une Fille Refuse d’Inviter Son Père à Son Mariage

Gianna avait toujours rêvé d’un mariage parfait. Elle imaginait une belle cérémonie dans un jardin pittoresque, entourée d’amis et de famille, avec tout se déroulant sans accroc. Mais à l’approche du grand jour, un détail menaçait de briser son rêve : son père, Albert.

Albert était en fauteuil roulant depuis cinq ans suite à un grave accident de voiture. Malgré son handicap, il restait un père aimant et soutenant. Cependant, Gianna ne pouvait se défaire de l’image de son père en fauteuil roulant, pensant que cela gâcherait l’esthétique de son jour parfait.

« Pourquoi devrait-il être là en fauteuil roulant, gâchant l’ambiance ? » Gianna se plaignit à sa meilleure amie, Camille, autour d’un café un après-midi. « Je veux juste que tout soit parfait. »

Camille la regarda avec un mélange d’incrédulité et d’inquiétude. « Gianna, c’est ton père. Il t’aime et veut être là pour toi en ce jour spécial. »

Mais Gianna était résolue. Elle ne pouvait supporter l’idée que son père soit le centre d’attention pour toutes les mauvaises raisons. Elle décida de ne pas l’inviter.

Quand Albert reçut la nouvelle, il fut dévasté. Il avait hâte de conduire sa fille à l’autel, même si cela signifiait rouler à ses côtés dans son fauteuil roulant. Il appela Gianna, espérant la faire changer d’avis.

« Gianna, ma chérie, » commença Albert doucement, « je sais que tu veux que tout soit parfait, mais je veux être là pour toi. Je veux te voir te marier. »

La voix de Gianna était froide et distante. « Papa, je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Les gens vont regarder, et ça va tout gâcher. »

Albert resta silencieux un moment, essayant de comprendre les paroles de sa fille. « Gianna, c’est ton jour de mariage. Il s’agit d’amour et de famille. S’il te plaît, reconsidère. »

Mais Gianna était ferme dans sa décision. « Je suis désolée, Papa. Je ne peux tout simplement pas. »

Le jour du mariage arriva, et la cérémonie de rêve de Gianna se déroula exactement comme elle l’avait planifiée. Le jardin était magnifique, le temps parfait, et les invités souriants. Mais alors qu’elle marchait dans l’allée au bras de son oncle Pierre, elle ne pouvait se défaire du sentiment qu’il manquait quelque chose.

Après la cérémonie, Gianna se mêla à ses invités, essayant de profiter de la réception. Mais chaque fois que quelqu’un demandait des nouvelles de son père, elle ressentait une pointe de culpabilité. Elle essayait de s’en débarrasser, se disant qu’elle avait pris la bonne décision.

Pendant ce temps, Albert restait seul chez lui, fixant l’invitation au mariage qu’il avait gardée en souvenir. Il ne pouvait se résoudre à regarder la retransmission en direct de la cérémonie que Gianna avait mis en place à contrecœur pour lui. La douleur de ne pas être là en personne était trop difficile à supporter.

Au fil de la soirée, la culpabilité de Gianna grandissait. Elle s’excusa de la réception et trouva un coin tranquille où elle pouvait être seule. Elle sortit son téléphone et appela son père.

« Papa, » dit-elle doucement quand il répondit, « je suis désolée. »

La voix d’Albert était remplie de tristesse mais aussi de compréhension. « Je sais que tu l’es, Gianna. J’aurais juste aimé que tu me laisses être là pour toi. »

Des larmes coulèrent sur le visage de Gianna alors qu’elle réalisait la gravité de sa décision. Elle avait laissé son désir de perfection éclipser l’importance de la famille et de l’amour.

Le mariage se termina sans accroc majeur, mais Gianna ne pouvait se défaire du sentiment de vide qui persistait longtemps après le départ des invités. Elle avait atteint son jour parfait, mais à quel prix ?

Dans les années qui suivirent, la relation entre Gianna et son père resta tendue. Ils parlaient occasionnellement, mais le lien qu’ils partageaient autrefois ne fut jamais complètement réparé. Gianna repensait souvent à son jour de mariage avec un mélange de regret et de tristesse, sachant qu’elle avait fait un choix qui la hanterait pour le reste de sa vie.