« Elle S’appelait Léa, Elle Était Son Ancienne Collègue »: Quelques Heures Avant Notre Dîner d’Anniversaire, Mon Mari a Appelé et Dit Qu’il Fallait Qu’on Parle

Quand on est jeune, on se sent souvent invincible. On prend des décisions sur un coup de tête, sans penser aux conséquences à long terme. Je n’étais pas différente. J’ai rencontré Vincent quand j’avais 22 ans, fraîchement diplômée et prête à conquérir le monde. Il était charmant, ambitieux, et tout ce que je pensais vouloir chez un partenaire. Nous nous sommes mariés un an après notre rencontre, convaincus que notre amour surmonterait tout.

Cinq ans plus tard, nous vivions une vie confortable dans un quartier résidentiel en banlieue de Paris. Vincent avait gravi les échelons de l’entreprise rapidement, et j’avais trouvé un emploi que j’aimais en tant que graphiste. Nous prévoyions de célébrer notre cinquième anniversaire de mariage avec un dîner spécial dans notre restaurant préféré. J’avais passé des semaines à planifier chaque détail, de la réservation à la tenue que je porterais.

Mais quelques heures avant notre dîner d’anniversaire, Vincent m’a appelée. Sa voix était tendue, et il a dit qu’il fallait qu’on parle. Mon cœur s’est serré. Je savais que quelque chose n’allait pas.

« Pénélope, » a-t-il commencé, « il y a quelque chose que je dois te dire. »

Je me suis préparée à ce qui allait suivre.

« Elle s’appelle Léa, » a-t-il dit. « Elle était ma collègue à mon précédent travail. »

J’ai senti une boule se former dans ma gorge. Léa. Le nom me semblait familier, mais je n’arrivais pas à le situer.

« Nous nous voyons depuis quelques mois maintenant, » a continué Vincent. « Je ne voulais pas que ça arrive, mais c’est arrivé. »

Mon esprit s’est emballé alors que j’essayais de comprendre ce qu’il disait. Comment cela pouvait-il arriver? Nous étions censés célébrer notre amour ce soir, pas le détruire.

« Je pense que je suis amoureux d’elle, » a dit Vincent, la voix brisée.

J’ai eu l’impression que le sol se dérobait sous mes pieds. Comment pouvait-il nous faire ça? Me faire ça?

« J’ai besoin de temps pour réfléchir, » a-t-il dit. « Je vais rester chez Eugène pendant un moment. »

Eugène était le meilleur ami de Vincent depuis l’université. Je savais qu’il accueillerait Vincent sans poser de questions.

En raccrochant le téléphone, j’ai ressenti une vague d’émotions m’envahir. Colère, tristesse, trahison. Comment Vincent pouvait-il jeter tout ce que nous avions construit ensemble pour quelqu’un qu’il connaissait à peine?

J’ai passé les jours suivants dans un état second, essayant de comprendre ce qui s’était passé. Je rejouais nos conversations encore et encore dans ma tête, cherchant des signes que j’aurais pu manquer. Mais il n’y en avait aucun. Vincent avait toujours été doué pour cacher ses sentiments.

Une semaine plus tard, Vincent est passé à la maison pour récupérer quelques affaires. Il avait l’air fatigué et épuisé, comme s’il n’avait pas dormi depuis des jours.

« Je suis désolé, Pénélope, » a-t-il dit. « Je n’ai jamais voulu te blesser. »

Mais ses mots sonnaient creux. Comment pouvait-il être désolé alors qu’il avait choisi quelqu’un d’autre à ma place?

Au fil des semaines qui se sont transformées en mois, j’ai essayé de continuer ma vie. Mais ce n’était pas facile. Partout où je regardais, il y avait des rappels de Vincent et de la vie que nous avions partagée. Notre café préféré, le parc où nous promenions notre chien, même le supermarché où nous faisions nos courses hebdomadaires.

Je me suis plongée dans mon travail, espérant que cela me distrairait de la douleur. Mais peu importe combien j’essayais, je ne pouvais échapper au sentiment de vide qui s’était installé dans ma poitrine.

Un jour, j’ai croisé Léa dans un café local. Elle avait l’air aussi surprise de me voir que je l’étais de la voir.

« Pénélope, » a-t-elle dit, la voix tremblante. « Je ne m’attendais pas à te voir ici. »

Je ne savais pas quoi dire. Une partie de moi voulait crier contre elle pour avoir ruiné ma vie, mais une autre partie de moi savait que ce n’était pas entièrement sa faute.

« Je suis désolée, » a-t-elle dit, les larmes aux yeux. « Je n’ai jamais voulu que tout cela arrive. »

Mais ses excuses ne me faisaient pas me sentir mieux. Cela ne changeait pas le fait que mon mariage était terminé et que Vincent l’avait choisie elle plutôt que moi.

En m’éloignant du café, j’ai réalisé que je devais laisser le passé derrière moi si je voulais avancer. Ce ne serait pas facile, mais c’était la seule façon de guérir.

Au final, il n’y a pas eu de fin heureuse pour Vincent et moi. Notre histoire d’amour s’était terminée brutalement et douloureusement. Mais peut-être, juste peut-être, qu’il y avait encore de l’espoir pour moi de trouver le bonheur un jour.