« Je Ne Peux Pas Aider Ma Fille et Mes Petits-Enfants Si Elle Quitte Son Mari : Je La Mets Constamment Sous Pression, Le Bonheur Semble Hors de Portée »
Je n’aurais jamais imaginé me retrouver dans cette situation, mais me voilà, une mère déchirée entre vouloir le meilleur pour ma fille et craindre les conséquences de ses choix. Je m’appelle Marie, et ma fille, Sophie, est mariée à un homme nommé Jean. Ils ont trois beaux enfants ensemble, mais leur mariage est en difficulté depuis un certain temps.
Sophie se confie souvent à moi sur les problèmes qu’elle rencontre dans son mariage. Jean a un tempérament difficile, et bien qu’il n’ait jamais été physiquement violent, ses mots peuvent être très blessants. Sophie se sent piégée, non aimée et non appréciée. Elle parle de le quitter presque chaque fois que nous parlons, mais je me retrouve constamment à la pousser à rester.
Ce n’est pas que je ne comprends pas sa douleur ; je la comprends. Mais l’idée qu’elle revienne vivre chez moi avec trois jeunes enfants est accablante. J’ai 62 ans, et bien que j’aime profondément mes petits-enfants, l’idée de les élever à ce stade de ma vie est décourageante. Ma santé n’est plus ce qu’elle était, et ma situation financière est loin d’être stable.
Je sais que ma pression constante sur Sophie pour qu’elle reste avec Jean n’est pas juste. Je vois l’impact que cela a sur elle. Elle a l’air plus épuisée et abattue chaque fois que je la vois. Mais je ne peux pas m’en empêcher. La peur de l’inconnu est paralysante. Et si elle le quitte et ne parvient pas à s’en sortir seule ? Et si elle se retrouve dans une situation encore pire ? Ces pensées m’empêchent de dormir la nuit.
Sophie a essayé de faire fonctionner les choses avec Jean. Ils sont allés en thérapie, mais cela n’a pas beaucoup aidé. Jean est très ancré dans ses habitudes, et le changement semble peu probable. Sophie a l’impression de se perdre dans ce mariage, mais chaque fois qu’elle évoque l’idée de partir, je lui rappelle les aspects pratiques. Où ira-t-elle ? Comment va-t-elle subvenir à ses besoins et à ceux des enfants ? Le coût de la vie est si élevé, et les emplois bien rémunérés sont difficiles à trouver.
Je sais que je ne l’aide pas en lui rappelant constamment ces choses, mais je ne sais pas quoi faire d’autre. L’idée qu’elle lutte seule est insupportable. Je veux la protéger, mais en faisant cela, j’ai l’impression de la pousser plus profondément dans une situation qui la rend malheureuse.
La semaine dernière, Sophie m’a appelée en pleurs. Elle a dit qu’elle n’en pouvait plus et qu’elle envisageait sérieusement de quitter Jean. Mon cœur s’est serré. Je voulais lui dire de suivre son cœur, de faire ce qui la rend heureuse, mais au lieu de cela, je me suis retrouvée à énumérer toutes les raisons pour lesquelles elle devrait rester. Elle m’a raccroché au nez, et nous n’avons pas parlé depuis.
J’ai l’impression de perdre ma fille. Plus je la pousse à rester avec Jean, plus elle devient distante. Je vois la douleur dans ses yeux quand nous nous voyons, et cela me brise le cœur. Mais je suis coincée dans ce cycle de peur et d’inquiétude.
J’aimerais pouvoir être plus forte pour elle. J’aimerais pouvoir lui dire que tout ira bien si elle le quitte. Mais je ne peux pas me débarrasser de la peur que ce ne soit pas le cas. Et donc, je continue à la pousser à rester dans un mariage qui la détruit lentement.
Je ne sais pas ce que l’avenir réserve à Sophie et Jean. Peut-être qu’ils trouveront un moyen de faire fonctionner leur mariage, ou peut-être qu’ils se sépareront. Tout ce que je sais, c’est qu’en ce moment, le bonheur semble hors de portée pour nous tous.