Dans l’armoire de mon mari, j’ai trouvé des documents concernant l’achat d’un terrain aux alentours d’Orléans. Pourquoi ne veut-il pas me dire où c’est ?
C’était un après-midi pluvieux typique à Orléans, lorsque j’ai décidé de faire le ménage de printemps. Bertrand, mon mari depuis quinze ans, était à l’hôpital depuis une semaine à cause d’une maladie cardiaque liée au stress. Son médecin était clair ; le rythme incessant auquel il travaillait était insoutenable. Bertrand a toujours été un bourreau de travail, ses entreprises prenant tout son temps et son énergie. Malgré cela, il s’efforçait toujours de m’informer de ses décisions, grandes ou petites. Du moins, le croyais-je.
En fouillant le désordre dans notre armoire de chambre, je suis tombée sur une pile de documents cachés dans une vieille chemise poussiéreuse. Intriguée, j’ai commencé à les parcourir, m’attendant à trouver de vieux contrats d’affaires ou peut-être des factures oubliées. Au lieu de cela, j’ai trouvé quelque chose d’entièrement inattendu – un acte de propriété pour un terrain isolé, juste à l’extérieur d’Orléans. Le terrain avait été acheté au nom de Bertrand, et la date sur les documents remontait à seulement trois mois.
La confusion et le sentiment de trahison m’ont envahie. Pourquoi Bertrand n’avait-il pas mentionné cet achat ? Nous prenions toujours de telles décisions ensemble, discutant des avantages et des inconvénients jusqu’à tard dans la nuit. Et là, soudainement, un investissement significatif fait sans ma connaissance. Mon cœur battait plus vite, alors que je me demandais quelles pourraient être les conséquences. Cachait-il autre chose ? Notre mariage n’était-il pas aussi transparent que je le pensais ?
Déterminée à obtenir des réponses, j’ai attendu ma prochaine visite à l’hôpital. Bertrand, paraissant faible et fatigué, m’a faiblement souri lorsque je suis entrée dans sa chambre. Après une courte conversation, j’ai abordé le sujet, lui montrant les documents que j’avais trouvés. Sa réaction n’était pas celle à laquelle je m’attendais. Au lieu d’explications, son visage est devenu pâle, et il m’a demandé de partir, disant qu’il avait besoin de se reposer.
Les jours se sont transformés en semaines, et l’état de santé de Bertrand s’est amélioré, mais pas notre relation. Il a refusé de discuter du terrain, et la distance entre nous a grandi. L’homme qui était mon partenaire en tout semblait maintenant étranger, ses secrets créant un gouffre que je ne pouvais pas franchir.
Finalement, Bertrand a été libéré de l’hôpital, mais la chaleur qui définissait autrefois notre maison s’était refroidie. Il passait plus de temps hors de la maison, affirmant qu’il devait se concentrer sur son retour à la santé et au travail. Je me suis retrouvée seule, me demandant à propos du terrain en France, symbole des secrets et des mensonges qui avaient infiltré notre mariage.
Le terrain est resté un mystère, son but inconnu. Bertrand et moi nous sommes éloignés l’un de l’autre, nos conversations devenant plus fonctionnelles que sur l’amour ou les rêves. La découverte dans l’armoire a révélé un côté de mon mari que je ne savais pas exister, et notre mariage n’a pas pu supporter le poids de ses secrets.
Finalement, le terrain aux alentours d’Orléans n’était pas juste un morceau de propriété ; il était le catalyseur qui a déchiré le tissu de notre relation. La confiance que nous avions construite pendant quinze ans a été érodée par une décision inexplicable. Alors que je réfléchis aux ruines de notre mariage, je ne peux m’empêcher de me demander s’il y avait d’autres secrets, d’autres terrains, dont je n’ai jamais su.