Enceinte à nouveau : Un parcours tumultueux à travers ma quatrième grossesse
Les deux derniers jours ont été un flou de larmes et de nuits blanches. Je m’appelle Victoria, et à 37 ans, je suis enceinte pour la quatrième fois. La réalisation m’a frappée de plein fouet, me laissant dans un état de choc et d’incrédulité. Mon plus jeune, Nathan, n’a que 9 mois, et l’idée de traverser une autre grossesse si tôt me laisse submergée et effrayée.
Mon mari, Antoine, et moi avons toujours rêvé d’avoir une grande famille, mais la réalité de notre situation commence à s’imposer. Avec trois enfants de moins de 7 ans, notre foyer est déjà un tourbillon d’activité. Ajouter un autre bébé dans le mélange semble redoutable, surtout en considérant notre situation financière. Antoine essaie de me rassurer, mais je peux voir l’inquiétude dans ses yeux. Il est préoccupé par la façon dont nous allons gérer, et moi aussi.
La peur de perdre ma lactation me hante. Allaiter Nathan a été un incroyable voyage, un que je ne suis pas prête à terminer. Pourtant, j’ai lu des histoires de femmes dont le lait a disparu pendant la grossesse, et cette pensée me terrifie. Je ressens une profonde connexion avec Nathan lorsque je l’allaite, un lien que je ne suis pas prête à briser. Mais avec chaque jour qui passe, la peur grandit, jetant une ombre sur la joie qui devrait accompagner la nouvelle d’une nouvelle vie.
Mes amis et ma famille ont été soutenants, mais je ne peux pas me défaire du sentiment d’isolement. Patricia, ma meilleure amie, essaie de me remonter le moral, mais ses mots tombent souvent dans l’oreille d’une sourde. Je suis prise dans un cycle d’inquiétude et de désespoir, incapable de voir une issue. Madison, ma fille aînée, a perçu la tension. À 7 ans, elle est incroyablement perspicace, et cela me brise le cœur de la voir essayer de me consoler, me disant que tout ira bien.
Les nuits blanches ont eu leur effet. Allongée éveillée, je me retrouve à tout remettre en question. Comment allons-nous subvenir aux besoins d’un autre enfant ? Serai-je capable de donner à chacun de mes enfants l’attention qu’ils méritent ? Les questions sont sans fin, et les réponses semblent hors de portée.
Alors que je suis assise ici, à écrire ceci, Nathan dort dans mes bras. Je regarde son visage paisible, et pour un moment, les soucis s’estompent. Mais ils ne sont jamais loin pour longtemps. La réalité de notre situation est toujours là, prête à jeter une ombre sur les brefs moments de paix.
Je voudrais pouvoir dire que j’ai trouvé un moyen de surmonter ces peurs, que tout s’est bien terminé à la fin. Mais la vérité est que je lutte toujours. Chaque jour est un combat, et je fais de mon mieux pour y faire face. Mais certains jours, cela semble trop. Et ces jours-là, je ne peux m’empêcher de me demander si nous trouverons jamais notre chemin à travers ce voyage tumultueux.