« Si Mon Mari Veut Partir, C’est Bien. Je M’occuperai de Mon Petit-enfant » : Ma Fille a Besoin de Temps pour Se Redécouvrir

Élever un enfant, surtout une fille, signifie lui offrir le meilleur de tout. Mon mari, Michel, et moi avons réalisé cela presque simultanément. Camille est née tard dans nos vies, et je savais que je n’aurais pas d’autres enfants. Alors, même allongée à l’hôpital dans un état plutôt instable, je n’arrêtais pas de répéter la même chose : achetez les meilleures couches et assurez-vous qu’elle ait tout ce dont elle a besoin.

Camille a grandi pour devenir une jeune femme belle et intelligente. Elle excellait à l’école, se faisait des amis facilement, et avait un avenir brillant devant elle. Michel et moi étions si fiers. Nous avons tout fait pour soutenir ses rêves, même si cela signifiait faire des sacrifices. Nous voulions qu’elle ait la meilleure vie possible.

Quand Camille a rencontré Arnaud, nous étions ravis. Il semblait être un homme bien, quelqu’un qui prendrait soin d’elle et la rendrait heureuse. Ils se sont mariés, et peu de temps après, ils ont eu une belle petite fille, Pénélope. Nos cœurs étaient remplis de joie. Nous pensions que tout était parfait.

Mais la vie a une façon de nous surprendre. Arnaud a commencé à changer. Il est devenu distant, passant plus de temps au travail et moins de temps avec Camille et Pénélope. Camille a essayé de lui parler, de comprendre ce qui se passait, mais il la repoussait toujours. Elle était dévastée, et nous aussi.

Un soir, Arnaud est rentré à la maison et a annoncé qu’il voulait divorcer. Il a dit qu’il ne pouvait plus continuer, qu’il avait besoin de se retrouver. Camille était anéantie. Elle l’a supplié de rester, de trouver une solution, mais il était résolu. Il a fait ses valises et est parti cette nuit-là.

Camille était en miettes. Elle ne pouvait ni manger, ni dormir. Elle n’était plus que l’ombre d’elle-même. Michel et moi avons fait de notre mieux pour la soutenir, mais il était clair qu’elle avait besoin de plus d’aide que nous ne pouvions lui apporter. Nous lui avons suggéré de prendre du temps pour elle, de redécouvrir qui elle était avant qu’Arnaud n’entre dans sa vie.

« Si mon mari veut partir, c’est bien. Je m’occuperai de mon petit-enfant, » lui ai-je dit. « Tu dois te concentrer sur toi-même, Camille. Tu dois guérir. »

Camille a accepté à contrecœur. Elle est revenue vivre avec nous, et nous avons pris en charge les soins de Pénélope. C’était difficile, mais nous avons réussi. Nous voulions que Camille ait le temps dont elle avait besoin pour se remettre sur pied.

Les mois ont passé, et Camille a lentement commencé à aller mieux. Elle est allée en thérapie, a commencé à faire de l’exercice, et a même repris la peinture, une passion qu’elle avait enfant. Mais la douleur de la trahison d’Arnaud était toujours là, tapie en arrière-plan.

Un jour, Camille est venue me voir les larmes aux yeux. « Maman, je ne pense pas que je pourrai jamais redevenir la personne que j’étais avant, » a-t-elle dit. « Je me sens brisée. »

Je l’ai serrée fort dans mes bras. « C’est normal de te sentir comme ça, Camille. La guérison prend du temps. Tu n’as pas besoin de redevenir la personne que tu étais avant. Tu dois juste être la meilleure version de toi-même maintenant. »

Camille a hoché la tête, mais je pouvais voir le doute dans ses yeux. Elle essayait si fort, mais le poids de son passé était lourd. J’aurais voulu pouvoir enlever sa douleur, mais je savais que c’était un voyage qu’elle devait faire seule.

Au fil des mois, qui se sont transformés en une année, Camille a progressé, mais lentement. Elle était encore fragile, encore hantée par ce qui s’était passé. Michel et moi avons continué à la soutenir, mais nous savions qu’il n’y avait aucune garantie. La vie n’a pas toujours une fin heureuse.

L’histoire de Camille est un rappel que parfois, malgré nos meilleurs efforts, les choses ne se passent pas comme nous l’espérons. Mais nous continuons, nous essayons encore, parce que c’est ce que signifie être une famille.