« Mon Mari et Moi n’avons pas Parlé à son Père depuis Près de Deux Ans : Son Père Pense qu’il est Sous la Coupe »

À mon immense soulagement, mon mari Pierre et moi n’avons eu aucun contact avec son père Henri depuis presque deux ans. Honnêtement, cet homme n’incarne rien de positif, pourtant il se voit comme un grand patriarche. Les conversations avec lui ne mènent jamais à rien de bon. C’est juste dommage que mon mari Pierre ne comprenne pas encore totalement cela.

Henri est le genre d’homme qui croit que la place d’une femme est dans la cuisine et la salle d’accouchement. Il a toujours été très vocal sur ses opinions dépassées, rendant les réunions familiales insupportables. Dès le moment où je l’ai rencontré, j’ai su que nous ne serions jamais sur la même longueur d’onde. Il faisait souvent des remarques désobligeantes sur ma carrière et ma décision de ne pas avoir d’enfants immédiatement après le mariage.

Pierre, en revanche, est un homme gentil et compréhensif. Il respecte mes choix et me soutient de toutes les manières possibles. Cependant, sa relation avec son père a toujours été compliquée. Henri voit le soutien de Pierre envers moi comme un signe de faiblesse. Il croit que Pierre est « sous la coupe » et a perdu sa masculinité en n’affirmant pas sa dominance dans notre relation.

La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est arrivée il y a presque deux ans lors du dîner de Thanksgiving. Henri a fait un commentaire particulièrement offensant sur le fait que je devrais être « pieds nus et enceinte » au lieu de poursuivre ma carrière. Pierre a finalement pris ma défense, défendant nos choix. La dispute a rapidement dégénéré et nous avons quitté le dîner plus tôt que prévu, jurant de ne pas revenir.

Depuis lors, nous avons coupé tout contact avec Henri. Ce fut une décision difficile, surtout pour Pierre, qui ressent encore un certain devoir envers son père. Mais pour le bien de notre santé mentale et de notre relation, c’était nécessaire.

Malgré le soulagement de ne plus avoir à faire face au comportement toxique d’Henri, la situation a pesé sur Pierre. Il se trouve souvent déchiré entre son amour pour moi et son sens enraciné du devoir filial. Il lutte contre la culpabilité et se demande parfois s’il a pris la bonne décision.

Notre vie sans Henri a été paisible, mais non sans défis. Le conflit interne de Pierre a créé une tension dans notre relation. Il est devenu plus renfermé et moins communicatif, ce qui a conduit à des malentendus et des disputes entre nous.

J’essaie de le soutenir du mieux que je peux, mais c’est difficile quand il ne s’ouvre pas sur ses sentiments. Je vois la douleur dans ses yeux chaque fois qu’il pense à son père, et cela me brise le cœur. J’aimerais pouvoir enlever sa douleur, mais je sais que c’est quelque chose qu’il doit surmonter par lui-même.

L’absence d’Henri a également affecté notre vie sociale. Nous avions l’habitude d’avoir des réunions familiales régulières avec la famille élargie de Pierre, mais maintenant nous sommes souvent exclus de ces événements. C’est comme si nous étions punis pour avoir défendu nos choix.

Je me demande parfois si les choses s’amélioreront un jour. Est-ce que Pierre acceptera un jour sa décision ? Notre relation survivra-t-elle à cette épreuve ? Seul le temps nous le dira.

Pour l’instant, nous prenons les choses un jour à la fois, espérant que les blessures guériront et que nous trouverons un moyen d’avancer ensemble.