« Non, je ne donne pas un centime à ma mère. C’est son problème à résoudre. Et non, je n’ai pas honte » : Louis partage avec ses amis

Louis était assis dans la salle de pause, sirotant son café et faisant défiler son téléphone. Les discussions habituelles remplissaient la pièce alors que ses collègues parlaient de leurs plans pour le week-end et de leurs affaires familiales. Aujourd’hui, la conversation a pris une tournure différente lorsque Pénélope a mentionné qu’elle devait aider sa mère avec ses factures médicales.

« Oui, ma mère a des problèmes de santé ces derniers temps, » dit Pénélope, sa voix teintée d’inquiétude. « Je paie ses médicaments et certaines de ses autres dépenses. »

Ariane hocha la tête en signe d’accord. « Pareil ici. La pension de mon père ne suffit pas à tout couvrir, alors je contribue pour les courses et les factures. »

Louis écoutait en silence, ressentant un mélange d’irritation et d’indifférence. Il n’avait jamais compris pourquoi les gens se sentaient obligés de soutenir financièrement leurs parents. Pour lui, cela semblait être un fardeau qu’il n’avait pas besoin de porter.

« Et toi, Louis ? » demanda Benjamin en se tournant vers lui. « Tu aides ta mère ? »

Louis haussa les épaules nonchalamment. « Non. Je ne donne pas un centime à ma mère. C’est son problème à résoudre. »

La pièce tomba silencieuse un moment alors que tout le monde digérait sa réponse brutale. Pénélope semblait choquée, tandis qu’Ariane paraissait plus curieuse que critique.

« Pourquoi pas ? » demanda finalement Pénélope.

« Pourquoi devrais-je ? » répondit Louis en s’adossant à sa chaise. « C’est son argent, sa retraite. Elle aurait dû mieux planifier. »

« Mais si elle a besoin d’aide ? » insista Ariane.

« Alors elle peut se débrouiller, » dit fermement Louis. « Je ne suis pas responsable de ses erreurs financières. »

La conversation revint à des sujets plus légers, mais Louis pouvait sentir les regards critiques de ses collègues. Il s’en fichait cependant. Il avait pris sa décision il y a longtemps et n’était pas prêt à la changer.

Plus tard dans la soirée, Louis reçut un appel de sa mère. Il laissa l’appel aller sur la messagerie vocale, n’étant pas d’humeur pour une autre culpabilisation à propos de l’argent. Lorsqu’il écouta finalement le message, la voix de sa mère semblait faible et désespérée.

« Louis, c’est maman. J’ai vraiment besoin de ton aide cette fois-ci. Les factures s’accumulent et je ne sais pas quoi faire. S’il te plaît, rappelle-moi. »

Il supprima le message sans y penser à deux fois et continua sa routine du soir. Il avait sa propre vie à gérer et n’allait pas laisser les problèmes de sa mère l’entraîner vers le bas.

Les semaines se transformèrent en mois, et Louis continua d’ignorer les appels et messages de sa mère. Il entendit par des connaissances qu’elle avait plus de difficultés que jamais, mais il resta résolu dans sa décision.

Un jour, il reçut un appel d’un numéro inconnu. C’était une assistante sociale l’informant que sa mère avait été hospitalisée en raison d’une malnutrition sévère et de négligence. La nouvelle le frappa comme une tonne de briques, mais il se ressaisit rapidement.

« Y a-t-il quelque chose que vous pouvez faire pour l’aider ? » demanda l’assistante sociale.

« Non, » répondit froidement Louis. « Elle est seule. »

L’assistante sociale soupira mais n’insista pas davantage. Louis raccrocha et reprit sa routine quotidienne, essayant de chasser la nouvelle de son esprit.

Avec le temps, Louis ne put se débarrasser du sentiment de culpabilité qui s’insinuait dans ses pensées. Il tenta de justifier ses actions en se rappelant que c’était la responsabilité de sa mère de gérer ses finances. Mais au fond de lui, il savait qu’il avait fait un choix qui le hanterait pour toujours.

En fin de compte, l’entêtement et le refus d’aider de Louis l’ont laissé isolé et rempli de regrets. Sa mère est décédée seule dans un lit d’hôpital, et il fut laissé à affronter les conséquences de ses actions.