« Pas de Divorce. Qui va Payer l’Hypothèque ? Tu es Fou ? »: Belle-Mère Visiblement Mécontente

Claire se tenait sur le pas de la porte, ses mains serrant un petit sac de courses. Le soleil se couchait, projetant de longues ombres sur le jardin de devant. Elle pouvait entendre les voix étouffées à l’intérieur de la maison et prit une profonde inspiration avant de pousser la porte.

  • Salut – répondit Claire indifféremment.

  • Où étais-tu ?

  • Je suis allée au magasin.

  • As-tu dépensé l’argent que gagne Arthur ?

  • Non,

« Elle est là ! » Léa, la sœur d’Arthur, appela depuis le salon, sa voix teintée d’un mélange de soulagement et d’irritation.

Claire entra, le visage impassible. « Salut, » dit-elle d’un ton plat, ses yeux balayant la pièce. Arthur était assis sur le canapé, la tête dans les mains. Léa se tenait près de la fenêtre, les bras croisés. Et là, dans le coin, se trouvait Gabrielle, la mère d’Arthur, les yeux brûlant de désapprobation.

« Où étais-tu ? » demanda Gabrielle d’une voix tranchante.

« Je suis allée au magasin, » répondit Claire en levant le sac de courses comme s’il s’agissait d’une preuve de son innocence.

« As-tu dépensé l’argent que gagne Arthur ? » Le ton de Gabrielle était accusateur, ses yeux se plissant.

« Non, » dit fermement Claire en posant le sac sur le comptoir de la cuisine. « J’ai utilisé mon propre argent. »

Gabrielle ricana. « Ton propre argent ? Et d’où crois-tu qu’il vient ? C’est Arthur qui travaille jour et nuit pour faire vivre cette famille pendant que toi… tu ne fais que dépenser et dépenser. »

Claire sentit une vague de colère mais garda sa voix calme. « Je contribue aussi, Gabrielle. J’ai un travail à temps partiel et je gère la maison. »

« Gérer la maison ? » Le rire de Gabrielle était froid. « C’est comme ça que tu appelles ça ? Parce que de là où je suis, on dirait que tu ne fais que gaspiller du temps et des ressources. »

Arthur leva enfin les yeux, ses yeux fatigués et remplis de frustration. « Maman, s’il te plaît. Ça n’aide pas. »

« Aider ? » La voix de Gabrielle monta. « J’essaie de sauver cette famille de l’effondrement ! Vous parlez de divorce et maintenant il y a une hypothèque à payer. Qui va la payer ? Vous êtes fous ? »

Claire sentit les larmes monter mais les refoula. « Nous n’avons encore rien décidé, » dit-elle doucement. « Nous essayons juste… nous essayons de trouver une solution. »

« Trouver une solution ? » Gabrielle secoua la tête. « Vous auriez dû trouver une solution avant de vous marier. Maintenant regarde ce gâchis. »

Léa s’avança, essayant de jouer les médiatrices. « Maman, calmons-nous. Crier ne résoudra rien. »

Gabrielle ignora sa fille et continua à fixer Claire du regard. « Tu dois comprendre la gravité de la situation. Un divorce ne concerne pas seulement toi et Arthur ; il nous affecte tous. Et cette hypothèque ne va pas se payer toute seule. »

Claire sentit une boule dans sa gorge mais se força à parler. « Je sais que c’est compliqué. Mais nous faisons de notre mieux. »

« Ton mieux n’est pas suffisant, » répliqua Gabrielle sèchement. « Tu dois faire mieux. »

Arthur se leva, le visage pâle mais déterminé. « Maman, ça suffit. Claire et moi allons gérer ça. »

Gabrielle regarda son fils, son expression s’adoucissant légèrement mais toujours remplie d’inquiétude. « Je ne veux juste pas te voir gâcher ta vie à cause de ça. »

Arthur hocha la tête. « Je sais. Mais nous devons prendre nos propres décisions. »

Gabrielle soupira, cédant enfin. « Très bien. Mais ne vous attendez pas à ce que je reste là à regarder vos erreurs sans rien dire. »

Claire sentit une vague d’épuisement l’envahir alors que Gabrielle quittait la pièce. Elle regarda Arthur qui lui fit un petit sourire fatigué.

« Nous allons trouver une solution, » dit-il doucement.

Mais au fond d’elle-même, Claire n’en était pas si sûre.